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Photogrammes - 2020

Ombres capturées sur papier argentique

20x 30cm

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   OMBRES CAPTURÉES - 2020

« Ce qui m’intéresse c’est de saisir d’une façon assez simple des choses que je trouve belles pour pouvoir les partager 1», explique Victor Levai.
La série Ombres capturées restitue l’émerveillement d’un instant éprouvé au cœur du Jardin des Méditerranées, terrain d’expérimentations de Gilles Clément, l’un des paysagistes contemporains les plus marquants et véritable philosophe du paysage.

D’abord absorbé par la contemplation des espèces de plantes abritées au domaine du Rayol, le regard de l’artiste se tourne ensuite vers le sol et découvre les ombres portées des végétaux du jardin. « Je rentre dans un nouvel univers d’ombre et de lumière. Je ne regarde plus que ça et ne pense presque plus à lever les yeux. En l’espace d’un instant (...) j’ai pu me téléporter dans un autre monde en restant au même endroit », exprime l’artiste

.

Souhaitant restituer cette expérience esthétique, Victor Levai délaisse pour un temps la céramique pour expérimenter la photographie, qui est l’outil parfait pour créer avec la lumière.

Sans utiliser d’appareil photographique, l’artiste « capture » les ombres projetées au sol à l’aide d’une boite noire qu’il amène directement dans le paysage.
Le papier photosensible une fois insolé est ensuite révélé et fixé, comme un tirage classique. Ici, le « négatif » est le feuillage qui filtre les rayons du soleil, son ombre apparait donc blanche comme si la plante avait « aspiré » la lumière.

Prises sur le vif et non reproductibles, ces images sont comme des « parcelles du réel », des morceaux de réalité fixées sur le papier.
Pourtant ces photographies paraissent mystérieuses, non définies. Et pour cause : ce ne sont pas les silhouettes des objets qui sont restituées comme dans un photogramme classique, mais bien l’ombre des objets.

Jeux de flous, distorsions, échelles perturbées, ces images nous plongent dans le royaume des ombres où il parait possible de révéler l’aura des choses plutôt que d’immortaliser leur surface.

 

Anaïs Montevecchi

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