Celle-là et les autres est une série de sculptures initiée en 2020, qui mêlent la céramique et l’acier. Cet ensemble prolonge des recherches antérieures menées par l’artiste sur les formes sérielles que l’on retrouve dans de nombreux végétaux. Il créait alors de multiples éléments de céramiques qui, assemblés, formaient des « colonnes vertébrales » végétales.

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Ici, le métal qui était utilisé précédemment comme structure invisible, se dévoile. L’acier est assumé et dialogue avec les pièces en céramiques, qui évoquent les feuilles. Montrer la structure en acier permet ainsi à l’artiste de représenter de nouvelles typologies de formes naturelles.

« Celle-là et les autres s’intéresse en particulier à des structures, des ramifications et des gestes », explique l’artiste.

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L’une d’elle s’inspire de la représentation des végétaux observé sur les fresques de la villa Kérylios, une bâtisse située à Beaulieu-sur-Mer, construite sur le modèle des maisons de la Grèce antique. Sur ces fresques illustrant les légendes des dieux et des héros classiques, l’élément végétal est ornemental : il est stylisé, traité avec des lignes pures, voire géométriques. Cette démarche non-naturaliste rejoint l’intention de l’artiste pour qui « Il ne s’agit pas de reproduire la réalité, mais simplement de l’évoquer ».

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Les autres, découlent de l’observation de plantes, étudiées dans la nature ou découvertes dans des livres de botanique. Ce sont des plantes dont un rythme ou une structure étonnante ont attiré l’attention de l’artiste.

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« Une sculpture ne m’intéresse vraiment que dans la mesure où elle est, pour moi, le moyen de rendre la vision que j’ai du monde extérieur... Ou, plus encore, elle n’est aujourd’hui pour moi que le moyen de connaître cette vision. À tel point que je ne sais ce que je vois qu’en travaillant2 », écrivait Alberto Giacometti.

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Fidèle à cette vision empirique du travail plastique, Victor Levai souhaite appréhender une forme à travers le travail d’atelier, afin de la comprendre et de la fixer. Produire chaque feuille à la main, forger la courbure d’une tige ou d’une branche, permet finalement à l’artiste de comprendre le mécanisme des formes et de se l’approprier pour en proposer une réinterprétation.

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Le titre de la série Celle-là et les autres, renvoie donc à toutes les plantes et les formes dont l’objet final fait la synthèse. Chaque sculpture qui compose la série devient ainsi un syncrétisme de la forme végétale.

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- Anaïs Montevecchi